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13 - Réhabilitation Respiratoire (RR) et Tourisme : une expérience française en Tunisie - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608281 

M.T. Ben Miled,

A. Ben Kheder,

V. Gaerel,

F. Damagnez,

M.A. Boussen

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Introduction : Malgré une accumulation de preuves d’efficacité (niveau A) la réhabilitation respiratoire reste très peu pratiqué en France. Outre les causes structurelles, liées en particulier au manque d’effectifs et de centre spécialisés, l’analyse clinique de routine peut attribuer ce décalage de la pratique par rapport aux données scientifique, à des causes socio-psychologiques et éducatives liées au patient : absence d’information et de motivation, difficultés sociales etc. Ceci a été à l’origine de la présente expérience qui se proposait d’utiliser l’opportunité touristique comme un support pédagogique et psychologique expliquant et initiant un programme de RR à un groupe de patients.

Matériel et méthode : 13 Patients porteurs de BPCO modérée (n = 6) à sévère (n = 7) bénéficiant d’une prestation instrumentale au long cours ont été inclus dans l’étude. Il s’agit de 8 femmes, 5 hommes ; Le VEMS moyen est de 1,9 litre/s (1,4-2,7) ; la Pa O2 moyenne est de 84,3 mm Hg (52-98), la PaCO2 moyenne est de 41,2mm Hg (36-54) ; la saturation moyenne est de 94 %. 2 patients ont participé auparavant à un programme de réhabilitation respiratoire en centre spécialisé. Pour le reste, la seule pratique réeducative était assurée ponctuellement par de la kinésithérapie. Les patients ont fait l’objectif d’un évaluation avant et après le voyage (fin séjour ; 60Jours après) à partir des éléments de surveillance et d’évaluation suivants :

Score cliniques subjectifs (Borg HAD et St George) ; données fonctionnelles (spirométrie, gazométrie) Le programme durant la semaine a comporté :1) sessions d’éducation thérapeutique ; 2) séances d’initiation aux techniques d’auto- mesure ; 3) séances de kinésithérapie (toilette bronchique, respiration diaphragmatique) ; 4) sessions de réentrainement à l’effort en sous-maximal (80 % de le FC maximale) ; 5) cures de thalassothérapie ; 6) excursions avec encadrement médical.

Résultats : La comparaison des relevés de surveillance à permis de constater : 1) Une « efficacité pédagogique » à 70 % en moyenne, notamment pour la compréhension des techniques de traitement ; 2) Une amélioration des scores subjectifs liés à la dyspnée (Borg) l’état d’angoisse et/ou de dépression (HAD) l’appréciation de la qualité de vie (St George). Il n y a pas eu de modification sensible au niveau des paramètres objectifs (EFR-oxymétrie), sauf le test de marche à 6 mn (périmètre augmente en moyenne de 76 m). Cette tendance est maintenue à J 60 ; 3) Une absence de poursuite de la RR après le voyage sauf pour 3 personnes.

Discussion : le tourisme tel que nous l’avons organisé « médicalement » peut offrir une opportunité pour :

  • transmettre au patient ce que les conditions usuelles de l’exercice médical ne permettent pas à savoir une initiation théorique et pratique à la RR, une nette amélioration de la qualité de vie et de certaines symptômes subjectifs ;
  • en revanche, le maintien de ces acquis n’a pas été assurée par notre première expérience. Il importe, dans l’avenir d’assurer les conditions de poursuite « RR post-séjour touristique ».




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 117 - septembre 2006 Retour au numéro
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